L’agriculture subsaharienne, vers un nouvel eldorado ?

Nouvelles technologiques, nouveaux investisseurs, nouvelles exploitations… l’agroalimentaire en Afrique subsaharienne est définitivement l’un des secteurs d’avenir les plus porteurs.

Le développement de l’agroalimentaire en Afrique subsaharienne passe essentiellement par la professionnalisation de son agriculture. Défini comme l’une des 5 priorités de la Banque Mondiale, « Nourrir l’Afrique » est assurément l’un des objectifs en marche sur le continent. Quoique les défis restent bien sûr multiples, à l’heure où la chaîne de distribution est encore trop peu structurée, l’agroalimentaire semble durablement soutenu pour les prochaines années. Et ce grâce à l’introduction simultanée de nouvelles technologies, de nouveaux investisseurs et de nouvelles exploitations.

L’Afrique subsaharienne enfin compétitive

Avec une population actuelle de près de 950 millions d’habitants et une croissance démographique rapide, l’Afrique subsaharienne fait face à de forts enjeux en matière alimentaire et agricole. Dans ce contexte, la croissance du secteur est une des conditions qui permet l’émergence économique de la sous-région. Le besoin en développement de cette industrie pousse vers une amélioration des systèmes de gouvernance, une meilleure opérabilité des acteurs institutionnels et une multiplication des mesures prises pour fluidifier les activités du secteur. Il s’agit ainsi de favoriser les emplois, de garantir la croissance économique, et ce tout en réduisant la pauvreté. Mais la nouvelle donne de la région réside dans sa récente attractivité. Alors que les marchés africains anglophones arrivent à saturation, du fait de leur indexation au prix des hydrocarbures, la zone subsaharienne fait maintenant figure de nouvel eldorado. Avec son réservoir de terres arables – qui compte pour plus de 60% des réserves mondiales - et ses investissements durables dans les infrastructures, la zone devient enfin compétitive. De sorte que les investisseurs étrangers, initialement positionnés en territoires anglophones, se tournent à présent volontiers vers le marché subsaharien.

De nouvelles sources de financement

Ces nouvelles sources de financement ne s’arrêtent pas aux acteurs historiques du secteur. Elles sont aussi le fait de nombreux investisseurs individuels, au premier rang desquels les filles et fils de la diaspora qui jouent un rôle essentiel. Sur le même modèle, des fortunes personnelles investissent localement, contribuant ainsi à la refonte en profondeur du tissu économique agricole. C’est ainsi qu’en Côte d’Ivoire, la transformation du cacao est relocalisée, pour permettre à des économies locales de se pérenniser. L’enjeu est ici autant économique que politique, car il s’agit de redevenir propriétaire de toute la chaîne de valeur : en d’autres termes produire par les africains et pour les africains. C’est pourquoi les politiques économiques d’Afrique subsaharienne cherchent à mieux développer les industries connexes à ce secteur : irrigation, transports, stockage, sans oublier au final les programmes de formation. C’est donc une économie jeune, en devenir, à l’image de ses acteurs, qui se construit, et dont les défis d’industrialisation restent nombreux mais prometteurs.

L’agriculture 4.0

Dans cette prochaine industrialisation qui attend le secteur, la modernisation des techniques jouent elles aussi un rôle déterminant. C’est par exemple le développement des réseaux d’eau intelligents, qui permet aux opérateurs de gérer, contrôler et diagnostiquer à distance les problèmes que peuvent rencontrer leurs exploitations. C’est aussi l’adoption de nouvelles technologies de pointe, tels que ces drones qui encadrent les cultures et vérifient l’avancée des récoltes. C’est enfin les nouvelles marketplaces intégrées sur des applications mobiles, et qui mettent en relation de petits exploitants avec leur clientèle. Il s’agit de réels enjeux disruptifs que les nouvelles technologies proposent : celle d’une nouvelle agriculture 4.0, dans laquelle la maintenance prédictive, la Blockchain et la traçabilité des produits sont tout ou partie numérisées. Une autre façon de réinventer le secteur agricole et d’en faire, demain peut-être, le nouvel eldorado de la grande et moyenne distribution.

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Yannick Malonda

Yannick Malonda

Associé, PwC Afrique Francophone

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