Tchad

4ème économie de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, le Tchad poursuit ses réformes pour soutenir sa croissance et sa stabilité.

La République du Tchad

Avec un PIB de 9,74 milliards de dollars US en 2017, la République du Tchad est la quatrième économie de la CEMAC et représente 13% du PIB de sa sous-région. Son secteur pétrolier, longtemps pilier de son développement économique, est en crise depuis 2016, ce qui pousse le pays à se tourner vers de nouvelles ressources. Le Tchad engage ainsi une vaste politique de réformes et cherche à attirer de nouveaux investisseurs, notamment dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, l’électricité et les mines. Trait d’union entre le Maghreb et l’Afrique noire, le pays est aussi soumis à une forte pression migratoire, via ses frontières libyennes, soudanaises et nigériennes. L’unité sociale et nationale de la population - estimée à environ 11,63 millions dont 44,2 % a moins de quinze ans – est donc au centre de son Plan National de Développement.

Les principaux enjeux sectoriels

  • Le Plan National de Développement
  • L’inventaire des ressources minières
  • La modernisation de l’agriculture et de l’élevage
  • La relance du secteur pétrolier

Le Plan National de Développement

A travers sa stratégie de développement économique et social, le Plan National de Développement 2017-2021 (PND) a pour objectif général de jeter les bases d’un Tchad émergent. Ce plan quinquennal est basé sur quatre axes stratégiques qui remettent les populations au centre du creuset sociétal :

  • le renforcement de l’unité nationale,
  • le renforcement de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit,
  • le développement d’une économie diversifiée et compétitive,
  • l’amélioration de la qualité de vie de la population tchadienne.

L’inventaire des ressources minières

Le Tchad dispose essentiellement de gisements d'or, de fer, de bauxite, de sel et de natron - sans oublier le cuivre, l'étain, le tungstène, le graffite, et même le diamant. Si tous ces minerais sont susceptibles de contribuer à l’économie du pays, nombre d’exploitations tchadiennes actuelles sont encore artisanales. C’est pourquoi, le Tchad a lancé un inventaire des ressources minières sur lequel il fonde beaucoup d’espoir. Actualisé en 2017, son nouveau code minier entend aussi offrir aux nouveaux investisseurs, nationaux ou internationaux, un cadre législatif attractif mais qui saura préserver les intérêts de chacun. Dans cette logique de dynamisation du secteur, le Tchad a ainsi octroyé trois permis miniers au nord du pays, une douzaine à l'est et plus d'une dizaine au sud-ouest, à des compagnies russes, franco-suisses, chinoises ou sud-africaines.

Moderniser l’agriculture et l’élevage

Secteurs historiquement séculaires de l’économie du Tchad, l’agriculture et l’élevage tendent à se moderniser. Représentant 50% du PIB, le secteur primaire emploie ainsi la grande majorité de la population et reste le modèle de développement tchadien. Avec 39 Mha de terres cultivables et des ressources abondantes en eau, le Tchad se concentre sur la culture du coton, du sorgho, du millet, de l'arachide, du sésame, du maïs, du riz, des oignons, du manioc et du sucre. Il est aussi le second producteur mondial de gomme arabique, expédient nécessaire à la fabrication des sodas, et qui constitue donc son 3ème poste d’exportation. Pays d’élevage par excellence, le Tchad compte enfin près de 114 millions de têtes de bétails. Cette activité se positionne comme sa deuxième source de revenus, après le pétrole, et contribue à 30% de son PIB pour faire vivre environ 40% de sa population. Fondés sur des pratiques artisanales, l’agriculture et l’élevage font partie des filières stratégiques à moderniser pour les institutions.

La relance du secteur pétrolier

Relativement récente, la production de pétrole n’a débuté qu’en 2003 et a permis au pays de connaître une période de croissance rapide jusqu’en 2014. Avec un taux de croissance annuel moyen de 13,7 %, l’industrie pétrolière est rapidement devenue centrale au développement du pays. Toutefois, la soudaine chute des cours du pétrole, amorcée dès 2014, a plongé le secteur dans une crise durable. La production totale de l’année 2016, pour tous les consortiums réunis, s’élevait à un peu plus de 43 millions de barils, soit près de 10% de moins que la production totale de 2015, dont seuls 41 millions ont été enlevés. Les revenus directs pétroliers tchadiens ont ainsi dévissé à 20 milliards de francs CFA en 2017, contre 72 milliards de francs CFA en 2014. C’est pourquoi les autorités tchadiennes, outre la relance du secteur pétrolier par la création de nouvelles infrastructures, misent sur une stratégie de diversification de son économie via son Plan National de Développement.

Le Tchad modernise ses infrastructures

Après la création, en 2011, de la raffinerie de Djermaya, en partenariat avec la Chine, et ce pour un coût de 1 milliard USD, le Tchad a entamé en 2018 les travaux de construction d’un dépôt de pétrole situé à une trentaine de kilomètres de la capital N’Djamena. Les travaux ont été échelonnés sur une période de 18 mois, pour un coût global de près de 13 milliards de FCFA, soit environ 20 millions d'euros. Etabli sur une superficie globale de 40 hectares, ce dépôt aura une capacité de départ de 36 millions de litres dont 20 millions dédiés au gasoil, 10 millions à l’essence et 6 millions au Jet A1.

« La construction de ce tout premier dépôt est un projet majeur pour notre pays, un projet porteur, et industriel, pour la sécurité énergétique, de stockage et de régulation en hydrocarbures »

Idriss Déby Itno, Président de la République du Tchad

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Lawrence Abunaw

Lawrence Abunaw

Associé, PwC Afrique Francophone

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