Située dans l’Océan Indien et séparée de la côte Est de l’Afrique par le Canal de Mozambique, Madagascar offre une superficie de 587 000km2 qui dispose de réelles ressources naturelles. Si le malgache est la langue officielle pour ses 24,8 millions d’habitants, le français reste la langue privilégiée pour les échanges commerciaux. Avec un PIB de 10,5 milliards USD et un taux de croissance de 4,3 % en 2017, son agriculture contribue pour un quart de ses richesses et génère 80% des emplois. Mais c’est essentiellement son secteur tertiaire qui structure son économie, à hauteur de 60% du PIB, pendant que son Plan National de Développement booste de nouveaux secteurs, tels que les mines, le textile et le tourisme.
Le Plan National de Développement (PND) est la nouvelle stratégie nationale de développement économique et social pour Madagascar. Il repose sur cinq points stratégiques, qui s’intéressent tant aux dispositifs de gouvernance qu’à la valorisation de l’environnement et du capital humain, et se définissent comme suit :
Le secteur minier est un des secteurs les plus porteurs de l’ile. Contribuant à 4,18% du PIB en 2016, il génère néanmoins 14 % des recettes fiscales, reçoit 40 % des Investissements directs étrangers, et produit 30 % des recettes d’exportation – soit donc 600 millions de dollars US en 2016. Structuré autour de deux types d’exploitation, le secteur connaît d’une part des opérateurs miniers artisanaux, employant de 500 000 à 1 000 000 de personnes, et d’autre part des entreprises minières à grande échelle telles que les groupes Ambatovy, Rio Tinto (QMM S.A.) et Kraoma. Pour continuer d’améliorer le secteur, le gouvernement déploie aujourd’hui de nouvelles initiatives : la mise en place d’un système de cadastre minier, la création d’un centre d’affaires minier et la participation au processus ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives).
Le tourisme est une des activités économiques les plus importantes pour Madagascar. En 2016, la Grande île a enregistré une augmentation de 20% du nombre de touristes. L’arrivée de ces touristes a apporté à l’économie malgache des recettes de 748,29 millions de dollars US. Cette croissance s’est poursuivie en 2017 et 2018 favorisée par la campagne de promotion de la destination Madagascar. L’île cherche en effet à maintenir cette croissance, en communiquant tant sur le tourisme culturel et endémique que sur le tourisme sportif et nautique.
Depuis 2014, Madagascar a réintégré le programme AGOA, l’African Growth and Opportunity Act, ou, en français, la Loi sur le développement et les opportunités africaines. Et grâce à cette réintégration, le secteur textile a retrouvé de nouveau ses performances. Plus de 35 000 emplois ont déjà été créés ou rétablis en 2016. Suivant une analyse prospective, le secteur devrait générer 200 000 emplois en 2021. Les exportations sous AGOA représentent en effet 18% du total des exportations du textile et de l’habillement, et bénéficient donc de conditions préférentielles fiscales et douanières. Ainsi, malgré un marché hautement concurrencé par les productions chinoises, le textile malgache est assurément de nouveau compétitif.
A 60 km au sud d’Antananarivo se trouve la plus grande centrale solaire de l’Océan Indien. Elle s’étend sur 33 ha et abrite 73 000 panneaux photovoltaïques. Avec une puissance de 20 Mégawatts, cette centrale solaire permet de couvrir les besoins en électricité de près de 50 000 foyers. Ce projet s’inscrit dans le cadre des objectifs fixés lors de la COP 21 à Paris. Madagascar évite ainsi le rejet de 25 000 tonnes de C02 par an dans l’atmosphère.