Victime de la crise pétrolière dès 2014 et bousculé par des désordres intérieurs en 2016, le Gabon, après un net recul économique, connaît enfin une relative reprise. Sa faible population et sa relative stabilité économique en ont fait l’un des pays les plus prospères d’Afrique centrale pendant des décennies. Avec seulement 2 millions d’habitants pour un PIB de 14,62 milliards $ en 2017, le Gabon affiche le meilleur PIB par habitant de la région, ce qui lui confère la première place de la CEMAC, la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, en termes d’indicateurs de développement humain. Afin de moderniser son économie et de limiter sa dépendance pétrolière, le Gabon s’engage sur de nouvelles réformes dans le cadre d’un partenariat avec le Fonds Monétaire International (FMI).
Afin d’accompagner la reprise économique du Gabon, le Fonds Monétaire International a approuvé le 20 Juin 2017 un accord de financement élargi à 642 millions de dollars et ce sur trois ans. Le programme vise à soutenir la croissance du Gabon, descendue à 1.1% pour 2017 mais estimée à près de 4% pour 2020, et à prioriser les axes de développement suivant :
Si le Gabon a déjà entrepris les premières réformes préalables à la mise en place de cet accord, il s’agit essentiellement à terme de rendre la dette à nouveau soutenable, de limiter la dépendance au secteur pétrolier et de développer de nouvelles ressources économiques.
Dans le cadre de la diversification de l’économie du pays et de l’amélioration de sa résilience en cas de futur choc, les autorités gabonaises souhaitent pouvoir aider au développement de nombreux secteurs industriels, notamment ceux en lien avec les ressources naturelles très abondantes du territoire. Il s’agit donc pour le Gabon de mieux développer les industries suivantes :
Les variations des cours du pétrole et la restructuration de ce secteur ont eu pour conséquence une contraction sévère des recettes pétrolières gabonaises. Si les dernières notes de conjoncture économique de la Direction Générale de l’Economie indiquent que la production nationale pétrolière est en baisse de 8.5% par rapport à l’année 2017, l’agence se félicite du développement des ressources minières et agricoles dont « le dynamisme a permis d’éviter une récession économique. »