Avec ses 24 millions d’habitants, et une croissance annuelle du PIB supérieure à 7% sur les 5 dernières années, la Côte d’Ivoire demeure le leader économique de la zone UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et représente environ 40% du PIB de l’Union. Selon les données de la Banque Mondiale, son PIB, évalué à 40,389 milliards USD en 2017, affiche aujourd’hui une croissance de 7,4%. Après avoir longtemps reposée sur l’exportation de denrées agricoles, son économie est à présent tirée par les activités de services (47%) et par son industrie (25%). Si l’agriculture représente encore 18% de son PIB, cette volonté affichée de transformation économique se traduit par des réformes saluées dans les classements Doing Business et par l’identification de nouveaux enjeux sectoriels dont notamment le numérique et l’énergie.
Avec 7 000 milliards FCFA investis entre 2011 et 2017, la Côte d’Ivoire a choisi de faire du secteur énergétique une véritable priorité tant nationale que sous-régionale. Ainsi, son parc énergétique a été doublé depuis 2010, passant de 2 000 MW de production à un objectif de 4 000 MW pour 2020.
Grâce à cette nouvelle capacité de production, la Côte d’Ivoire – qui exportait déjà de l’électricité au Ghana, au Burkina Faso, au Mali, au Togo et au Bénin – s’attaque à présent à de nouveaux marchés tels que le Libéria, la Sierra Leone, ou encore la Guinée. Afin de relier la Côte d’Ivoire à ces trois pays, la construction d’une ligne à haute tension de 1 400 km est en projet, dont le coût a été estimé à 211,87 milliards de FCFA. Outre ses ambitions stratégiques et commerciales, le pays repense aussi son modèle de production autour d’un nouveau mix énergétique, avec pour objectif de réduire les énergies fossiles à 66% (contre 80% aujourd’hui). C’est dans ce contexte que plusieurs chantiers ont été engagés dans les énergies renouvelables, dont notamment la construction de la centrale à biomasse de palmiers dans la région d’Aboisso, qui devrait entrer en service au premier semestre 2019, avec une puissance installée de 66 MW.
Premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou, la Côte d’Ivoire compte l’agriculture comme un pilier historique de son développement économique. Toutefois, afin de maintenir sa croissance et d’assurer son dynamisme, de nombreuses réformes ont été nécessaires cette dernière décennie.
Ainsi, dès 2012, un premier Programme national d’investissement agricole (PNIA 1), estimé à 2 040 milliards FCFA, à contribuer à relancer la croissance agricole à hauteur de 9%, avec une volonté de transformer au moins 50% des produits agricoles localement. Fin 2017, la Côte d’Ivoire a annoncé la mise en œuvre d’un 2 ème PNIA, couvrant la période 2018-2025, d’un coût total estimé à 11 905 milliards FCFA. Ce 2 ème programme apporte une réponse à la nécessité d’une synergie d’actions entre les différentes activités du pays (pêche, aquaculture, gestion de l’environnement et développement durable), ainsi qu’il innove avec la création de 9 agropoles déployés sur l’ensemble du territoire.
Afin de soutenir sa politique d’émergence, initialement fixée pour l’horizon 2020, la Côte d’Ivoire ambitionne d’assurer le développement des Technologies de l’Information et de la communication (TIC) autour d’un véritable écosystème numérique. Il s’agit prioritairement d’intégrer ses nouveaux outils dans toutes les sphères de la vie nationale, tout en assurant la transition numérique en direction de la population. La Côte d’Ivoire entend ainsi soutenir une création d’emplois vers la jeunesse et les femmes, et ce en engageant prioritairement les actions suivantes :
La Côte d’Ivoire a engagé depuis dix ans une réforme de la filière café-cacao et ce par la création du « Conseil du Café et du Cacao » promulguée par le décret n°2012-06 du 16 janvier 2012. Ayant pour objectif de fixer les règles relatives à la commercialisation de ces deux denrées, ce nouveau cadre se caractérise par un système de ventes anticipées ou ventes à terme qui conduit à la fixation d’un prix de référence et d’un barème de coûts garantis depuis le bord champ jusqu’au port de destination de l’importateur (système PVAM). Après un an de pratique de ce nouveau système, il est apparu nécessaire de mener une mission d’évaluation du système. Notre mission d’audit PwC a donc consisté à s’assurer du correct fonctionnement du nouveau système, et de sa capacité à garantir l’équité et la transparence pour tous les acteurs de la filière.